A l’origine du Domaine oléicole Les Opies… une histoire d’amitié 

Épicuriens, amateurs d’art, de voyages et de gastronomie, Philippe Boegli et Bertrand Daudey quittent le Nord-Est de la France au cours des années 1990.

Ils se rencontrent à Aix-en-Provence et se passionnent pour la Provence, son histoire, son architecture et sa gastronomie. Avec l’envie commune d’un retour à la terre et de participer à la valorisation du patrimoine culinaire provençal dans un monde où la standardisation uniformise les goûts quand elle ne les détruit pas, ils créent le domaine Les Opies à Eyguières, ancien village provençal niché sur le piémont sud des Alpilles et baigné par les eaux de source.

A ce moment là, ils n’ont aucune expérience oléicole mais ils partagent une énorme envie de produire, pour eux-mêmes et pour leurs enfants, une huile d’olive la plus saine possible. De 2012 à à 2015, ils acquièrent 4 ha d’oliveraie et 700 oliviers n’ayant jamais connu d’intrant chimique de synthèse. Le premier millésime d’une huile 100% naturelle est produite en 2013, sous mention Nature & Progrès.

La vue exceptionnelle depuis le domaine sur le massif des Opies, point culminant des Alpilles à 498 mètres d’altitude, lui confère naturellement son nom. Parce que la nature est un trésor qu’il convient de protéger et qu’elle renferme tout ce dont elle a besoin, la production d’huile d’olive du domaine est artisanale, 100 % naturelle et volontairement modeste. Chaque olivier est perçu comme un être vivant avec lequel on échange et chaque huile présente une typicité et un goût unique. Celui des Opies.

Le terroir des Alpilles

Espace naturel typiquement méditerranéen, merveilleusement sauvage, la chaîne des Alpilles accueille le Domaine oléicole Les Opies. Le massif s’étend en longueur, baignée de soleil, du sud d’Avignon aux confins de la Camargue. D’altitude peu élevée, les Alpilles culminent à la Tour des Opies (déformation de « Aupiho », Alpilles en provençal), à 493 mètres.

Sur un sol calcaire et argilo-calcaire, les vallons accueillent des champs d’oliviers à perte de vue. Ces majestueux habitants, dont la présence remonte à l’antiquité, peuvent vivre plus de trois siècles, et se régénérer après les plus grandes catastrophes, grâce à sa souche presque indestructible.

La géologie et les sols

Les Alpilles présentent un massif érodé au relief constitué de formations calcaires et de marnes du Crétacé inférieur. Au sud, il est constitué de calcaires dolomitiques du Jurassique. Les dépôts tertiaires, d’origine fluvio-lacustre et de nature très hétérogène (calcaires, conglomérats, grès, marnes, sables), affleurent largement au sein de synclinaux orientés ouest-est. Sur les Alpilles, la gélifraction des roches calcaires au Quaternaire a joué un rôle crucial, donnant naissance à des dépôts caillouteux ou grèzes qui se prolongent sous des colmatages colluviaux ou alluviaux récents.

Les versants sud du massif des Alpilles sont délimités par le bord de la vieille Crau, caractérisée par ses alluvions de galets roulés calcaires et quartzeux du Villafranchien, transportés par la Durance qui avait traversé la trouée de Saint-Pierre-de-Vence.

Le climat des Alpilles

Le climat méditerranéen des Alpilles se distingue par sa grande variabilité des températures et des précipitations. Les précipitations, environ 700 mm par an, se concentrent sur 50 jours, surtout en automne et au printemps, avec des épisodes orageux intenses. Les étés sont secs et chauds, souvent caniculaires avec un ensoleillement est exceptionnel, dépassant 2800 heures par an, tandis que les hivers sont doux, avec janvier comme mois le plus froid. La température moyenne est de 13,6° C, avec des risques de gelées printanières sur le versant nord des Alpilles. Abritées des vents violents comme le Mistral (vent du Nord) et la Tramontane (Vent d’Ouest), soufflent plus de 100 jours par an, nos oliveraies profitent d’un vent régulier qui assure la pollinisation dont nos oliviers ont besoin.

Ces caractéristiques climatiques déterminent une flore et une faune spécifiques, adaptées aux longues périodes de déficit hydrique. Sur les terre des Opies, on croise la couleuvre de Montpellier ou encore le lézard ocellé. De nombreux oiseaux honorent aussi les lieux de leur chant, tels que la pie grièche méridionale, le bruant ortolan, la fauvette pitchou ou le merle bleu. Plusieurs espèces de rapaces survolent les lieux, dont le célèbre aigle de Borelli, connu pour ses impressionnants vols et plongeons.

Les oliveraies sont sont pour la plupart implantées sur des sols caillouteux calcaires, le taux de calcaire total, en moyenne de 25%, peut  atteindre 40% . Le taux de calcaire actif est, quant à lui, limité à 8%. Le pH des sols varie entre 8 et 8,5.

Le domaine oléicole accueille les quatre variétés typiques de l’Appellation :  la Berruguette/Aglandeau, la Grossane, la Salonenque, la Verdale des Bouches-du-Rhône, mais aussi la Picholine, dans une moindre mesure.