Le TTIP entraînerait-il une dose supérieure de pesticides dans nos aliments ?

Posted: mars 24, 2015 By:

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Le TTIP entraînerait-il une dose supérieure de pesticides dans nos aliments ?

La négociation actuelle sur le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) entre l’Union européenne et les États-Unis vise à mettre en place un marché de libre-échange entre les deux espaces. Source d’inquiétude pour les écologistes et les consommateurs, l’accord peut entraîner la hausse de la quantité de pesticides présente dans nos assiettes.

Des limites à la hausse si l’accord est ratifié sans amendement

En comparaison aux normes du pays de l’Oncle Sam, les limites maximales de résidus (LMR) pour l’utilisation des pesticides dans l’Union Européenne est très bas, de l’ordre 0,01 mg/kg. Les États-Unis se réfèrent au plafond fixé par le Codex Alimentarius géré par le Système des Nations Unies, soit 10 mg/kg, ce qui représente une dose mille fois plus élevée que celle en vigueur dans le Vieux Continent.

Dans un souci de transparence et d’équité, le nouvel accord TTIP stipule que les deux marchés appliqueront les termes du Codex. De fait, les consommateurs européens seront donc amenés à ingérer une plus grande quantité de pesticides. En plus de la hausse des valeurs de référence, la question se pose également concertant plus de 80 produits interdits en Europe et qui sont en usage outre-Atlantique.

L’Union européenne dit assurer la protection des consommateurs

L’Union européenne dit se soucier de la santé des consommateurs et n’entend pas céder face aux impératifs commerciaux impliqués par l’accord de libre-échange. Ainsi, les animaux stimulés aux hormones pour leur croissance continueront d’être interdits. La TTIP n’aurait aucun impact sur les règles sanitaires actuellement appliquées en Europe et aux États-Unis.

Le CIEL (Center for International Environmental Law) fait néanmoins remarquer le caractère réglementaire du texte et des conséquences sur les actions de l’Europe sur les risques chimiques et environnementaux. Le CIEL prône ainsi le principe de précaution et garder les lois qui régissent aujourd’hui le secteur agricole.