2014 : l’année de la catastrophe

02

Déc

2014 : l’année de la catastrophe

La récolte de 2014 est, disons le, quasi inexistante…

Olives sur l'Olivier

Et le domaine des Opies n’a pas échappé à l’année noire. Avec une production dix fois moindre qu’espérée. Si les arbres ont rapidement été chargés en olives, en raison de la grande douceur printanière, voire hivernale, la nature, comme pour nous dire qu’il ne fallait pas trop en demander non plus, a vite repris ses droits… Les parasites, et en particulier la mouche de l’olive, n’ayant pas été décimés par le froid hivernal, se sont développés de manière exceptionnelle, dévorant et rendant inutilisable la majeure partie de la récolte. Et comme tout s’enchaîne de cycle en cycle, l’été, humide, a fini d’abîmer les précieuses olives, que nous avons, pour la plupart, retrouvées à terre, bien avant la date de la récolte…

On ne peut évoquer de tels phénomènes climatiques, et leurs conséquences désastreuses, car 70 à 80 % de la récolte perdue, c’est, des entreprises, et en particulier des moulins, obligées de mettre la clef sous la porte… sans que l’actualité mondiale, et les désordres climatiques, nous traversent l’esprit… Si, la perte d’une année de récolte d’olives a un caractère moins impressionnant que la fonte des glaces, à un niveau plus local, elle occasionne de lourdes conséquences économiques. Des moulins, dont la récolte et le pressage sont la seule rentrée d’argent, confrontés, souvent, à de lourds investissements, sont dans la détresse, mais aussi, certains oléiculteurs, qui se sont voués en grande partie à la production de l’huile d’olive, sans avoir d’autres sources de revenus leur permettant de subsister en cas de crise.

Il y a peu de solutions pour faire revenir un véritable hiver, sinon, peut-être, à très long terme, et il ne faut alors, bien entendu, pas les négliger. Mais que faire à court terme pour atténuer les dégâts économiques ? L’Afidol (Association française interprofessionnelle de l’olive) est en train de penser à la mise en place d’un financement sur cinq ans, permettant aux entreprises touchées de subsister, en attendant une saison meilleure… Car, si la récolte est quasiment perdue, les arbres, eux, ne sont pas atteints, comme lors du gel exceptionnel de 1956. Il est donc, encore, possible que tout rentre naturellement dans l’ordre… Et en attendant, il existe une solution, rapide, pleinement efficace, même à petite échelle, mais qui semble aujourd’hui presque surannée ; au delà de son cercle : l’entraide…